Denis Banor, la pépite sortie des rues du chef-lieu

Denis Banor, la pépite sortie des rues du chef-lieu

C’est avec un sourire en tranche papaye et les mains jointes que Denis Banor accueille tout le monde. Les phrases rythmées par des « Jah Bénit », ce rasta peace and love respire la joie. Un bonheur qu’il veut partager avec les autres à travers sa musique. « Notre gran père a donne sa et li la change a nou, comme si avan nou lété un pot de fleurs san rien et quand il a met sa dedan ben nou le un fleur, raconte-t-il. La musique lo ker, la musique d’amour qui amène la paix, des bonnes paroles pour la tête pure, sans plus ». Une musique qu’il puise dans les racines africaines de La Réunion.

Comme pour beaucoup, la vie n’a pas toujours été douce pour ce Dionysien de 25 ans et c’est le rastafarisme ainsi que la musique qui lui ont permis de surmonter les obstacles. C’est devant Ravate, rue Maréchal Leclerc à Saint-Denis que ce jeune artiste, armé de sa guitare, faisait vibrer les habitués du coin, avant qu’un « frère » ne vienne lui donner un coup de pouce. Un petit concert lors du vernissage de Marvin Finker au Ktédral en centre-ville puis vendredi dernier, leur première prestation rémunérée, au Food Arts à la Cité des Arts. Quelques mélodies incontournables de Bob Marley, évidemment, mais surtout ses propres chansons. C’est un duo plutôt récent que Denis forme avec son cousin Marcus et ils espèrent pouvoir être un jour plus nombreux à partager cette aventure.

Mais le samedi 25 août, il sera de nouveau rue Maréchal Leclerc devant Ravate pour une journée artistique solidaire, Les Étoiles de la Rue, dont le but est de partager des plats, de la musique, de la danse, du dessin et tout autre représentation artistique avec ceux qui le souhaitent. « Il y a beaucoup de SDF et le but est d’aider un peu tout le monde, explique Denis Banor, en Afrique il n’y a pas de SDF car tout le monde vit dans la rue, ensemble. Nous devons retrouver cette solidarité là à La Réunion ».


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