Lou le zourite retrouve l’océan

Lou le zourite retrouve l’océan

C’est un relâcher un peu particulier qui s’est déroulé ce mercredi à Kélonia. Car ce n’était pas une tortue marine mais… un zourite qui a regagné l’océan. Le poulpe avait été découvert dans les installations du centre de soins il y a presque un an, alors qu’il ne faisait que quelques grammes.

Baptisée Lou par le soigneur qui l’a repérée la première fois, la pieuvre s’est installée, se déplaçant en fonction des opportunités, et a bien grossi. Les interactions avec les soigneurs ont illustré l’intelligence particulière de cet animal devenu comme une nouvelle mascotte. « Nous avons pu l’observer changer d’abri au fur et à mesure de sa croissance, le construire et l’agrandir. Nous avons scruté ses stratégies de chasse pour se saisir d’un crabe, se débarrasser d’un potentiel prédateur avant que celui-ci ne devienne trop gros et représente un danger. Nous nous sommes habitués à le voir venir au contact des soigneurs et réclamer une ration de nourriture », explique Kélonia.

Si l’équipe s’est attachée au zourite, la décision a été prise de lui permettre de se reproduire avant que sa vie – courte chez cette espèce – ne s’achève. Lou (Poulpy de son petit nom gâté) a donc été remis à l’océan et pourra y retrouver un partenaire pour perpétuer son espèce.

C’est en canoë que le poule a été transporté par les soigneurs de Kelonia jusqu’au lieu de son relâcher. Il a pu être suivi en plongée pour s’assurer qu’il trouve ses marques (et aussi pour le plaisir d’observer une dernière fois ses incroyables facultés de mimétisme !).

« Les zourites, aussi appelés pieuvres ou poulpes, vivent moins de 2 ans et meurent après s’être reproduits. La femelle pond ses oeufs dans des cavités, elle va les nettoyer et les surveiller jusqu’à leur éclosion. Ensuite elle mourra d’une mort naturelle et génétiquement programmée. Ainsi est la vie d’un zourite », explique Kélonia, qui souhaite à Poulpy une descendance nombreuse.

Photos : Thierry Peres


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