Liste rouge, espèces menacées… Comment aider notre biodiversité?

Liste rouge, espèces menacées… Comment aider notre biodiversité?

Lors du Congrès de l’UICN qui se tient actuellement à Marseille et se clôture samedi, le ministre des Outre-mer a annoncé le déploiement d’un compteur de la biodiversité ultramarine. A quoi sert ce compteur ? Et au fait, comment se porte la biodiversité locale ?

C’est quoi, l’UICN ?

L’UICN est l’Union internationale pour la conservation de la nature. C’est l’une des principales organisations mondiales, non gouvernementales, dédiées à la conservation de la nature.

A quoi sert la Liste rouge ?

La Liste rouge de l’UICN recense les espèces menacées de disparition. Différents degrés de menaces sont définis, allant de la préoccupation mineure (LC) à l’extinction d’une espèce (EX).
La Liste rouge sert donc à évaluer le degré de menace et à définir des priorités d’actions de conservation.
Une nouveauté fait son apparition cette année : le « statut vert des espèces » consacré à la régénération des espèces. Cette classification va de l’extinction à l’état sauvage au rétablissement complet de l’espèce.

Comment se porte la biodiversité de La Réunion ?

La Réunion est un des territoires qui compte le plus grand nombre d’espèces diverses, qui vivent dans une grande diversité d’écosystèmes. D’ailleurs, notre île fait partie d’un des 34 hotspots (points chauds) de biodiversité sur la planète, avec Madagascar, les Comores, les Seychelles, Maurice et Rodrigues.
Près de 1 000 plantes et animaux indigènes sont implantées à La Réunion. Parmi eux, beaucoup n’existent nulle part ailleurs. Près de 30% des plantes à fleurs sont ainsi uniques (endémiques de La Réunion). Certains oiseaux comme les pétrels ou le Tuit-tuit figure parmi les espèces les plus rares au monde. Chez certains invertébrés, ce sont plusieurs milliers d’espèces qui sont endémiques !

Tout va bien, alors ?

Et bien, pas vraiment. La Réunion n’échappe pas à la tendance mondiale de perte de biodiversité. Si les oiseaux cités plus hauts sont si rares, ce n’est pas seulement parce qu’ils sont uniques mais aussi parce qu’ils sont menacés. Sans surprise, les activités humaines sont les principales menaces pour la faune, la flore et leurs habitats : défrichements, urbanisation, braconnage, introduction d’espèces exotiques qui peuvent devenir envahissantes et prendre la place des espèces locales.
Pour citer quelques exemples, environ un tiers des plantes à fleurs est menacée et un peu plus du côté des poissons d’eau douce. 1 espèce sur 5 de libellules ou demoiselles risque de disparaître, tout comme nos trois reptiles terrestres (2 espèces de geckos et le Scinque de Bourbon).

Qu’est-ce qu’on peut faire ?

Selon Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, a indiqué que la plateforme numérique servira à recenser et partager des chiffres sur la biodiversité ultramatine. Rappelons que de nombreuses espèces (tels que certains invertébrés ou espèces aquatiques) sont encore peu ou mal connues. Outre une série d’éco-gestes à adopter, ce nouvel outil permet à chacun d’améliorer l’état des connaissances grâce aux sciences participatives.
N’hésitez pas, non plus, à vous rapprocher d’associations ou de structures locales pour participer à des chantiers de restauration, de replantation, de lutte contre les espèces invasives, etc. afin d’aider à protéger ou sauver tous les êtres vivants avec lesquels nous cohabitons.

Pour en savoir plus :
https://biodiversite-outre-mer.fr

 

Photo : Manon2bray


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