Halloween : Le terrain « Bénard » hanté à jamais?
by Soe Hitchon | 31 octobre 2018 3 h 55 min
La maison « Bénard » de la Rivière Saint-Louis a été complètement rasée, tant elle traumatisait chaque nouveau propriétaire qui tentait de l’apprivoiser… Le dernier propriétaire des lieux aurait souhaité éliminer toute trace de cette maison dite « hantée» pour la réalisation d’un projet immobilier qui reste encore vague. Mais selon Jules Bénard – l’arrière petit-fils du premier propriétaire Bénard qui a construit une maison en bois à la fin du 19e siècle – ce n’est pas la maison qui est hantée mais plutôt le terrain.
Car la première maison à se trouver sur place fut une belle maison en bois. De nombreuses chambres, un pavillon, des bureaux de chaque côté, une cuisine à l’extérieur. « Une maison d’un certain niveau », se rappelle Jules, qui la voit comme si elle était encore là. Malheureusement, elle ne l’est plus. Peu de temps après la mort de son père, sa mère se remarie. C’est un architecte métropolitain qui prend la place du père de famille. Conseillée par son mari, elle fait détruire l’ancienne case pour en construire une nouvelle. Un bloc en béton de mauvais goût, pourrait-on dire. Mais pour des raisons financières, la maison reste inachevée, et est vendue…
Une dame y a trouvé une mort violente
C’est à partir de là que les phénomènes se multiplient. Les ouvriers, souvent chargés de terminer la construction de la maison, décrivent avoir reçu des claques, des coups de pieds au derrière, les moustaches tirées… alors qu’il n’y avait personne. Un autre aurait perdu le contrôle des freins d’un camion, parti dans la rue et causant un accident. D’autres nouveaux propriétaires auraient vu leur vie basculée. Et il y a cette histoire effrayante de la dame qui squattait les lieux. Dormant sur des morceaux de carton, elle y avait élu domicile. Et pas seulement. Son entrée d’argent provenait de relations sexuelles effectuées sur place. La malheureuse a été retrouvée un jour empalée sur les barres de fer du réservoir d’eau… L’enquête n’a pu trouver de conclusion plausible : il aurait fallu qu’elle tombe du premier étage. Or l’escalier pour y accéder n’avait pas encore été construit…
Un grand-père qui ne veut pas d’étrangers
Quel fantôme pourrait régner la terreur ainsi ? Le père de Jules qui a vu sa femme remariée et sa maison détruite ? Non, selon sa grand-mère. « Elle m’avait alors avoué que mon grand-père ne voulait que personne ne lui prenne son terrain, explique Jules Bénard, et c’est pour cela qu’il veut les chasser ». Jules y a donc passé deux nuits. « Des moustiques, chauve-souris et quelques tangues. Rien de plus ». Mais Jules… n’est pas un étranger.
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