Adepte du « système D », elle transforme les végétaux en objets du quotidien

Adepte du « système D », elle transforme les végétaux en objets du quotidien

C’est une reine du « sytème D » ! Après une période de chômage, Frédérique Rivière s’est lancée dans la confection et la commercialisation d’objets en tout genre réalisés à partir de végétaux ou de matériaux recyclés. « J’ai toujours été adepte de bricolage », confie la Saint-Philippoise de 43 ans. « Faire avec ce qu’on a, ça a plus de sens, c’est écologique ; mais ça donne aussi plus de mérite ». Une belle initiative dans cette société de consommation qui nous pousse à acheter et jeter plutôt qu’à réutiliser.

Pour le nom de son entreprise, Frédérique Rivière a choisi de mettre en avant son troisième prénom, « en référence à l’amour » : Valentine Innov. « L’amour pour l’écologie, pour mon île, pour la richesse de notre patrimoine végétal m’animait : j’avais à cœur de valoriser ce qui ne l’était pas ou trop peu, de montrer de nouvelles perspectives d’approche de certaines fibres et graines, de donner de l’authenticité « made in Réunion » à mes créations ».

Noyaux de pinpin (vacoa), canne à sucre, zampone de palmiste, vétiver, graine de filaos poncée – des matières premières encore jamais valorisées comme elle le fait, tient-elle à souligner – mais aussi jute, ou encore jean… C’est à partir de toutes ces bases qu’elle confectionne bijoux, boîtes, sacs cadeaux, paniers, corbeilles, vide-poches, marque-pages, porte-clefs… – et la liste est encore longue, tant Frédérique Rivière regorge d’imagination.

« Le sentiment de m’être trouvée »

Au cours de sa vie professionnelle, la quadragénaire a accumulé de nombreuses compétences sans lien apparent (communication, secrétariat, agriculture, comptabilité, gestion, animation, informatique, vente…). Aujourd’hui, devenue auto-entrepreneuse, cette fille d’agriculteurs a l’impression d’avoir trouvé le fil conducteur de sa vie.

« J’ai le sentiment de ‘m’être trouvée’. Que toutes mes expériences, tant personnelles que professionnelles, m’ont amenée là où je suis : au centre de moi-même. C’est une espèce de thérapie personnelle que de créer : se laisser aller à extérioriser ce qu’il y a au fond de soi, s’autoriser à être soi est quelque chose de merveilleusement salvateur », exprime-t-elle joliment.

Si son activité vient tout juste de démarrer, ses premières expériences de vente l’ont confortée dans son projet. « J’ai pu constater avec beaucoup de plaisir que mes créations séduisent ».

Pour le moment, ses produits sont proposés dans diverses structures et manifestations, mais la bricoleuse voit plus grand : elle envisage d’aménager un espace boutique chez elle, à Saint-Philippe, pour y accueillir les clients mais aussi y animer des ateliers d’initiation. Le début de nouvelles vocations ?

Sa page Facebook : www.facebook.com/Valentine-Innov

 


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